À propos de Manon Oliero

Manon Oliero débute son doctorat sur le microbiote intestinal, la nutrition et le cancer au CRCHUM de Montréal. Avant, elle s’est spécialisée dans le domaine du microbiote intestinal et de la nutrition en obtenant un master à Paris en microbiologie et un diplôme d’ingénieur en alimentation et santé à Beauvais. Elle a fait ses premiers pas dans le domaine de la communication scientifique à Barcelone à la suite de son travail sur le microbiote intestinale et l’alimentation au VHIR. Elle est vraiment concernée par la santé publique et pense qu’avec une meilleure alimentation et un mode de vie plus sain nous pourrions être en bonne santé.

Nous poursuivons notre série consacrée à l’axe intestinal en nous penchant cette fois sur le lien entre l’intestin et la peau. Vous l’avez sans doute déjà remarqué : un repas lourd et sucré peut avoir des répercussions dès le lendemain sur votre épiderme, de même que certaines allergies alimentaires peuvent déclencher des éruptions cutanées. Cette réaction de l’axe intestin-peau prouve que la santé de notre intestin est liée à l’état de notre peau, et vice versa.

Il est probable que vous connaissiez déjà le lien entre l'intestin et le cerveau. Mais saviez-vous que votre intestin et vos poumons échangent en permanence ? Les chercheurs appellent ce lien l'axe intestin-poumon. L'intestin et les poumons sont tous deux des organes à muqueuses. Alors que l'intestin absorbe les nutriments des aliments, les poumons absorbent les gaz comme l'oxygène de l'air.

Pendant la période néonatale de la vie, la faible quantité de bactéries du microbiote intestinal capables de traiter la bilirubine (un produit de la dégradation de l'hème) suggère un lien étroit entre la composition du microbiome et le développement de la jaunisse chez les nourrissons. En d'autres termes, l'absence de certaines bactéries dans l'intestin des nourrissons semble être liée au risque de développer une jaunisse.

Il est souvent conseillé aux personnes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin de restreindre l’ingestion de fibres alimentaires. De nouvelles études montrent que les fibres ne fonctionnent pas toutes de la même manière, et que leur impact sur l’inflammation intestinale et la fonction de la barrière intestinale dépend du type de fibre, de l’état immunitaire de la personne, ainsi que de la capacité de fermentation des microbes intestinaux.

La vie en milieu rural, l’accouchement par voie basse, la possession d’un animal de compagnie, la consommation d’une grande variété d’aliments, la faible utilisation d’antibiotiques et le microbiote du lait maternel peuvent éviter que nos enfants développent une allergie respiratoire ou alimentaire. Mais et si les différences dans le microbiote intestinal pouvaient prédire quels enfants guériront de leurs allergies ?

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